Les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne se réunissent exceptionnellement dans la capitale ukrainienne, lundi.

Cela suffira-t-il à rassurer Volodymyr Zelensky après un week-end de mauvaises nouvelles pour
l’Ukraine ? Lundi 2 octobre, les ministres des affaires étrangères de l’Union européenne (UE) devaient se réunir à Kiev pour une démonstration de soutien au pays en guerre. C’est la première fois qu’une telle réunion est organisée hors des frontières de l’Union. « Un signe fort de l’engagement et du soutien des Européens à l’Ukraine », assure Josep Borrell, le chef de la diplomatie européenne, qui s’y est rendu dès samedi.
Alors que les frappes russes continuent de scander le quotidien des Ukrainiens, Kiev a appris la suspension d’une aide américaine de 6 milliards de dollars (5,66 milliards d’euros) par le Congrès des Etats-Unis, samedi. Le même jour, le populiste prorusse Robert Fico a remporté les élections slovaques après avoir promis de s’opposer à toute aide militaire supplémentaire à l’Ukraine. Ces nouvelles sont alarmantes alors que la question d’une « fatigue » des Etats européens quant à leur soutien à l’Ukraine se pose de plus en plus ouvertement.
Dimanche soir, devant la presse, M. Borrell a souhaité dédramatiser. « Le vote aux Etats-Unis nous a surpris, a-t-il assuré. Je le regrette, mais je ne pense pas que ce soit définitif. Le président Biden a appelé le Congrès à trouver une solution. » Au même moment, Lloyd Austin, le secrétaire américain à la défense, a téléphoné à son homologue ukrainien, Rustem Umerov, pour le rassurer sur les intentions américaines.
Futur gouvernement slovaque prorusse
« Nous ne faiblissons pas dans notre aide à l’Ukraine », assuré M. Borrell. « Nous avons déjà apporté quelque 85 milliards d’euros depuis février 2022, soit davantage que les Etats-Unis, dont 25 milliards pour la seule assistance militaire, et nous espérons bien valider d’ici à la fin de l’année deux engagements supplémentaires : 50 milliards d’euros d’assistance financière et 20 milliards d’euros pour l’achat et le transfert d’armes d’ici à 2027, dans le cadre des garanties de sécurité à apporter au pays à long terme », a-t-il ajouté.
Source: LeMonde