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Brest : « Pas un canular… » Condamné après une menace d’attentat contre Emmanuel Macron sur le Tour

Un homme de 48 ans, marginalisé et sans antécédent judiciaire, a été condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal de Brest


Brest : « Pas un canular… » Condamné après une menace d’attentat contre Emmanuel Macron sur le Tour
Brest : « Pas un canular… » Condamné après une menace d’attentat contre Emmanuel Macron sur le Tour

C’était le 12 juillet dernier peu avant midi. Le centre opérationnel de la gendarmerie du Finistère reçoit un appel anonyme passé depuis un portable. Au bout du fil, une voix masculine affirme qu’un engin explosif a été déposé sur le parcours du Tour de France. Un homme de 48 ans, marginalisé et sans antécédent judiciaire, a été condamné mardi à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal de Brest après avoir menacé de commettre un attentat contre le président Emmanuel Macron.


Cet ingénieur de formation de 48 ans était jugé pour « divulgation d’information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse ». Au téléphone, il avait affirmé aux gendarmes : « Ce n’est pas un canular, c’est la première sommation. Macron ne doit pas se présenter à la tribune du 14-juillet, monsieur Macron est un imposteur ». Il n’avait fallu que quelques heures aux enquêteurs pour remonter jusqu’à l’auteur de l’appel menaçant, localisé à Brest. La carte SIM, activée moins d’une heure et demie plus tôt, a été achetée la veille dans une boutique dont les images de vidéosurveillance montraient un homme grimé avec casquette et masque chirurgical.


Cet acte « n’est pas neutre »


Mardi à la barre, le prévenu, père de deux enfants, est apparu calme. Barbe hirsute et anneau dans l’oreille droite, il affirme avoir agi sur « un coup de sang après des semaines de mal-être ». « Ça m’a dépassé. Avec le recul, il n’y a rien de cohérent », dit l’ancien cadre supérieur et travailleur humanitaire. Passé par des théâtres de guerre comme la Somalie, il est tombé depuis plusieurs années dans une certaine marginalité et a été tardivement diagnostiqué autiste Asperger.


Décrit par une proche comme « un extrémiste environnemental mais non violent », il admet que son acte était politique mais y voit plutôt « une provocation ». « Je me sentais concerné par le contexte et l’ambiance sociale, je ne voyais pas d’issue. A la fin du mois, je n’avais qu’une maigre allocation d’adulte handicapé (…) j’ai perdu pied. »


Le procureur Camille Miansoni a quant à lui estimé qu’il y a eu « une préparation, quelque chose de réfléchi ». Et il a demandé un avertissement solennel sous la forme d’un sursis simple, car cet acte « n’est pas neutre ». L’avocat de la défense, Me Fabrice Quentin, a quant à lui insisté sur l’absence de dangerosité du prévenu, « un type qui a pété un plomb pour des raisons exclusivement personnelles ».


Source: 20minutes

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