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Budget des Armées: le Sénat à la manoeuvre


Le ministre des Armées Sébastien Lecornu aux Invalides, le 19 juin 2023 à Paris AFP/Archives

Geoffroy VAN DER HASSELT


Le Sénat à majorité de droite se lance mardi dans l'examen de la nouvelle loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030, dont il veut accélérer le rythme des dépenses, tout en restant dans l'enveloppe prévue de 413 milliards d'euros sur sept ans.

L'examen du texte du ministre des Armées Sébastien Lecornu est prévu en principe jusqu'à jeudi. Quelque 280 amendements ont été déposés, dont 46 par le gouvernement.

L'exécutif espère une adoption définitive avant le 14 juillet.

Largement adoptée en première lecture par les députés, la LPM doit permettre de moderniser la dissuasion nucléaire. Une trentaine de milliards doivent couvrir l'inflation.

Les crédits doivent également améliorer le traitement des troupes et de leurs familles, et permettre de bonifier les conditions des réservistes, pour doubler les effectifs (80.000 volontaires visés pour 2030).

La LPM, qui sera actualisée en 2027 par un vote du Parlement, entend aussi "moderniser" l'appareil militaire : 10 milliards pour l'innovation, 6 milliards pour "l'espace", 4 milliards pour le "cyber", 5 milliards pour les drones...

Dans le contexte de la guerre en Ukraine, le président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat Christian Cambon (LR) a salué "l'effort conséquent" fait par la France, avec une LPM en hausse de 40% par rapport à la période 2019-2025. Mais il a relevé "des zones de flou".

Faisant écho aux critiques des oppositions à l'Assemblée, les sénateurs ont adopté en commission une trajectoire budgétaire qui aboutit, comme celle du gouvernement, à un budget de 69 milliards en 2030, mais selon un rythme de progression plus régulier.

Elle accélère l'effort dès 2024 "pour prendre en compte immédiatement le tournant géostratégique que constitue la guerre en Ukraine", selon Christian Cambon.

Les sénateurs ont prévu une hausse de 3,5 mds d'euros en 2024 (contre 3,1 prévus), puis 3,6 milliards tous les ans (au lieu de 3 mds jusqu'en 2027 et 4,3 à partir de 2028, soit après la fin du quinquennat).

"Livret d'épargne souveraineté"

Ce nouveau réglage des "marches" doit permettre notamment de revenir sur des décalages de livraison de matériel, dont les blindés du programme Scorpion.

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