Le Qatar, qui mène actuellement une médiation pour tenter d’obtenir la libération des otages du Hamas en échange d’une trêve, va reverser tout ou partie des revenus de la billetterie liée à la prochaine Coupe d’Asie aux Palestiniens

Les organisateurs de la Coupe d’Asie de football, organisée début 2024 au Qatar, ont annoncé lundi que les revenus de la billetterie seront reversés pour venir en aide aux Palestiniens, en plein cœur de la guerre opposant Israël au Hamas. « Nous avons décidé de donner les revenus générés par les billets vendus pour la Coupe d’Asie au Qatar pour apporter une aide nécessaire en Palestine », a déclaré le président du comité d’organisation, Hamad ben Khalifa Al Thani, sans préciser si l’intégralité de ces revenus, ou une partie seulement, était concernée.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont lancé depuis la bande de Gaza une attaque d’une violence et d’une ampleur sans précédent sur le sol israélien depuis la création d’Israël en 1948, faisant selon les autorités israéliennes environ 1.200 morts, pour l’essentiel des civils. Le mouvement islamiste palestinien a également pris en otage plus de 240 personnes, emmenées à Gaza.
En représailles à cette attaque, qui a traumatisé le pays, Israël a juré d'« anéantir » le Hamas et pilonne sans relâche le territoire palestinien, où son armée mène également une offensive terrestre depuis le 27 octobre. Mais l’ampleur des destructions et le bilan des victimes suscitent les réprobations d’une partie de la communauté internationale. Selon le ministère de la Santé du Hamas, 13.000 personnes, dont plus de 5.500 enfants, ont été tuées dans les bombardements israéliens.
Un bureau politique du Hamas à Doha
Environ 1,6 million des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, d’après l’ONU, ont en outre été déplacés par la guerre dans ce petit territoire surpeuplé soumis depuis le 9 octobre à un « siège complet » par Israël, qui bloque les livraisons de nourriture, d’eau, d’électricité et de médicaments.
Le Qatar mène actuellement une médiation pour tenter d’obtenir la libération des otages du Hamas en échange d’une trêve, et a affirmé dimanche qu’il ne restait que des obstacles « très mineurs » en vue d’un accord, sans fournir de calendrier. Doha, qui accueille un bureau politique du Hamas et a fourni des millions de dollars d’aide financière à Gaza, était déjà impliqué dans la médiation ayant permis le mois dernier la libération de quatre des otages : une Américaine et sa fille ainsi que deux Israéliennes.
Source: 20minutes