Le chef de l’Etat français, qui organise ce jeudi une « conférence humanitaire » sur Gaza, entend défendre une position « équilibrée » depuis le début du conflit, entre soutien à Israël, condamnation du Hamas et respect du droit humanitaire

Elle a été ajoutée à l’agenda à la dernière minute. Mais la « conférence humanitaire » sur le conflit Hamas-Israël sera bien au menu du Forum de Paris sur la paix, organisé chaque année depuis 2018 par Emmanuel Macron. Cet événement aux objectifs un peu flous réunira ce jeudi matin, à l’Elysée, plusieurs responsables d’Etats étrangers.
« Il y a une urgence humanitaire à Gaza, la vocation du président est de réunir toutes les bonnes volontés afin d’avoir des résultats concrets », assure-t-on au palais présidentiel. « Il faut travailler sur trois piliers en même temps », poursuit l’Elysée : « le droit d’Israël à se défendre et à s’attaquer à cette menace terroriste à Gaza, mais aussi avancer sur les aspects humanitaires, et politiques ».
« C’est un point de vue équilibré »
Comme depuis le début du conflit, le 7 octobre, Emmanuel Macron tente de tenir une position d’équilibre entre soutien à l’Etat hébreu et protection des populations civiles à Gaza. Une ligne de crête que le chef de l’Etat français a notamment souhaité défendre lors de son déplacement au Proche-Orient, il y a deux semaines. Face au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le président de la République a présenté les « condoléances » d’un « pays ami », rappelant que la France partageait le « deuil » des massacres, [le bilan du 7 octobre s’élève aujourd’hui à 40 Français morts et 8 autres disparus]. Il a aussi défendu une lutte contre le Hamas « sans merci, mais pas sans règles ».
Dans la foulée, il évoquait en Cisjordanie, face au président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, que rien ne saurait « justifier » les « souffrances » des civils à Gaza, tout en condamnant une fois encore les attaques « terroristes » du Hamas. L’Autorité palestinienne sera d’ailleurs représentée jeudi à Paris par son Premier ministre. Et si aucun membre du gouvernement israélien ne fera le déplacement, l’Elysée prend soin de préciser que la conférence a été organisée et se tiendra « en toute transparence avec Israël », dans cette volonté d’entretenir au maximum le fameux « en même temps » macronien.
Source: franceinfo