
Un procureur espagnol a déposé une plainte devant la Cour suprême contre Luis Rubiales, le président suspendu de la fédération de football, pour agression sexuelle et coercition.
Rubiales a embrassé la milieu de terrain Jenni Hermoso sur les lèvres après la victoire de l'équipe nationale espagnole féminine en finale de la Coupe du Monde, geste qu'elle affirme ne pas avoir consenti.
Hermoso a déposé une plainte légale au sujet du baiser mardi.
Il appartient maintenant à la cour de présenter des accusations formelles contre l'homme de 46 ans.
La plainte d'Hermoso était pour agression sexuelle, mais la procureure Marta Durantez Gil a également ajouté une accusation de coercition lors du dépôt de la plainte devant la Cour suprême.
Dans un communiqué du bureau du procureur, Hermoso a déclaré à Gil que ses proches avaient subi des pressions de la part de Rubiales et de son "entourage professionnel" pour dire qu'elle "justifiait et approuvait ce qui s'était passé".
Les procureurs espagnols ont ouvert une enquête préliminaire le 28 août pour déterminer si l'incident constituait un crime d'agression sexuelle.
À l'époque, la Cour pénale supérieure d'Espagne a déclaré qu'elle ouvrait son enquête à la lumière de la "nature sans équivoque" des déclarations de Hermoso, âgée de 33 ans, en précisant qu'il était nécessaire de "déterminer leur signification juridique".
Rubiales a refusé de démissionner de son poste de président de la fédération espagnole de football (RFEF) depuis l'incident, affirmant lors d'une assemblée générale extraordinaire : "Je ne démissionnerai pas, je ne démissionnerai pas", et prétendant qu'un "assassinat social" était en cours.
L'instance dirigeante du football mondial, la FIFA, a suspendu provisoirement Rubiales et ouvert des procédures disciplinaires à son encontre.