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Mort de Nahel : troisième nuit de révolte à travers la France

Le dispositif policier massif déployé dans toute la France n’a pas empêché les violences urbaines, dont l’intensité semble monter d’un cran trois jours après la mort de Nahel, tué par un tir policier mardi à Nanterre.


Bâtiments publics dégradés, magasins pillés, véhicules incendiés... De nombreuses villes de région parisienne et de province se sont réveillées vendredi avec les stigmates d'une nouvelle nuit de violences, la troisième depuis la mort mardi à Nanterre de Nahel, tué par un policier.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les forces de l'ordre ont procédé à 667 interpellations, a annoncé dans un tweet Gérald Darmanin, qui a évoqué "une rare violence".


Ces émeutes mettent sous pression l'exécutif, en premier lieu le ministre de l'Intérieur, à un an des JO-2024 de Paris. Pour la deuxième fois en deux jours, le président Emmanuel Macron va présider une cellule interministérielle de crise à 13H00 à Paris.

La Première ministre Elisabeth Borne se rend vendredi matin dans un commissariat à Evry-Courcouronnes, en compagnie de Gérald Damarnin.


Côté forces de l'ordre, au total, 249 policiers et gendarmes ont été blessés dans la nuit.

Saisi par une vidéo amateur, le tir à bout portant d'un motard de la police mardi matin sur un jeune homme de 17 ans, lors d'un contrôle routier à Nanterre, continue à embraser de nombreux quartiers populaires du pays.


Pour endiguer une "généralisation" des violences urbaines, les autorités avaient mobilisé dans la nuit de jeudi à vendredi 40.000 policiers et gendarmes, ainsi que des unités d'intervention d'élite comme la BRI, le Raid (police) et le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN).

Malgré ce déploiement massif, des violences et des dégradations ont eu lieu dans de multiples villes.

"Il n'y a pas d'affrontement très violent en contact direct avec les forces de l'ordre, mais il y a un certain nombre de magasins vandalisés, de commerces pillés voire incendiés", a détaillé un haut-gradé de la police nationale.

Selon le parquet de Paris, 150 personnes ont été placées en garde à vue en lien avec les événements de la nuit et une quarantaine de magasins dégradés.

Cela a été le cas dans le cœur de Paris, aux Halles et dans la rue de Rivoli qui mène au Louvre, mais aussi en banlieue parisienne, dans l'agglomération de Rouen, à Nantes et à Brest, où le sous-préfet Jean-Philippe Setbon a décrit à l'AFP "beaucoup d'affrontements entre policiers et petits groupes très mobiles".

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