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Poutine, immigration, Darmanin, affaire des écoutes… Les sorties débridées de Nicolas Sarkozy

L’ancien président de la République était invité au « 20 Heures » de TF1, mercredi soir, interrogé sur de nombreux sujets d’actualité


Nicolas Sarkozy, au « 20 Heures » de TF1, le 23 août 2023. — Capture d'écran
Nicolas Sarkozy, au « 20 Heures » de TF1, le 23 août 2023. — Capture d'écran

C’est l’un des bouquins de la rentrée. Il ne s’agit pas d’un roman, mais d’un livre politique, celui de Nicolas Sarkozy. A cette occasion, et pour revenir sur ses propos concernant notamment la guerre en Ukraine, l’ancien chef de l’Etat était l’invité du JT de TF1, mercredi soir. Retour sur ses déclarations les plus retentissantes.


La « grave faute » de Vladimir Poutine


L’ancien président de la République a réussi à créer le buzz autour de son nouveau livre Le Temps des combats en y évoquant la guerre en Ukraine et en se positionnant contre l’entrée de Kiev dans l’Otan et dans l’Union européenne. Interrogé sur cette question par Gilles Bouleau, Nicolas Sarkozy persiste et signe. Il a d’abord rappelé que lui-même avait été « confronté à Poutine très brutalement » tentant de négocier avec le président russe lors de « huit heures de discussion extrêmement violentes » débouchant sur le retrait des chars russes de Géorgie.


Il n’a toutefois pas évoqué de « crime de Poutine », préférant souligner une « grave faute ». « Je sais qu’il est coupable aujourd’hui en Ukraine », déclare-t-il, estimant que la guerre ne pouvait se gagner que de deux façons : « soit vous anéantissez l’adversaire soit vous négociez ». Nicolas Sarkozy milite alors pour « trouver une solution qui préserve les intérêts de l’Ukraine, mais qui fait comprendre aux gens que la Russie ne déménagera pas, Poutine ou pas Poutine ». Et d’ajouter : « La question de faire entrer l’Ukraine dans l’Otan ne fera qu’aggraver la situation ». « On dit que Poutine c’est Hitler, dans ce cas il faut aller le chercher à Moscou ! », commente-t-il encore.


« La crise migratoire n’a pas commencé »


Sujet phare du quinquennat de Nicolas Sarkozy et thème qui devrait rythmer la rentrée politique du gouvernement actuel, l’immigration a également été abordée lors de l’interview. Et l’ancien président de prédire : « La crise migratoire n’a pas commencé, le pire est à venir parce que l’Europe est en déclin démographique », contrairement à l’Afrique.


Nicolas Sarkozy présente alors une nouvelle solution à un autre sujet majeur : « Nos destins sont liés, nous devons aider au développement de l’Afrique. L’immigration ne peut pas continuer comme ça, il faut installer des centres de traitements dans les pays africains. » « C’est un sujet majeur qui provoque beaucoup d’inquiétude chez les Français. On peut dire ça et n’être en rien ni un xénophobe, ni un raciste, ni un membre de l’extrême droite », fait-il valoir.


Gérald Darmanin à l’Elysée ? Et pourquoi pas


Il a toujours su rester fidèle à son mentor, et Nicolas Sarkozy le lui rend bien. L’ancien chef de l’Etat fait aujourd’hui la pub de Gérald Darmanin, quelqu’un qu’il « aime beaucoup », dont il apprécie « ses origines modestes », ainsi que le fait qu’il « n’est pas été formaté par les grandes écoles comme tant d’autres ». A savoir s’il sera un jour candidat, comme le laissent courir des bruits de couloirs ces derniers temps, « il en décidera », répond Nicolas Sarkozy. « Est-ce qu’il sera un jour élu ? C’est dans si longtemps », ajoute-t-il.


Et si Gérald Darmanin, pourrait, aux yeux de Nicolas Sarkozy, faire figure de rempart contre Marine Le Pen, il tient néanmoins à mettre les choses au clair. Pour lui, c’est « insupportable de reprocher au Rassemblement national de ne pas être dans le cadre de la République ». « Je n’aime pas ce procès systématique de l’extrême droite, le procès en illégitimité me semble injuste et insultant pour les millions de gens qui votent pour [Marine Le Pen] », poursuit-il.


« Je n’ai pas détourné un centime »


Il n’y a pas qu’à la rentrée littéraire que Nicolas Sarkozy fait parler de lui. L’ancien président de la République est souvent dans les journaux, à la rubrique justice. Poursuivi dans de nombreuses affaires, condamné dans certaines, notamment celles des écoutes… En mai 2023, il a été condamné en appel à trois ans de prison dont un ferme sous surveillance électronique et trois ans de privation des droits civiques, avant de se pourvoir en cassation. Mercredi soir encore, il clame son innocence, affirmant que si son pouvoir est rejeté, il ira devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). « Je suis un justiciable qui n’est pas au-dessus des lois mais qui n’est pas en dessous », justifie Nicolas Sarkozy.


« Je n’ai pas détourné un centime, j’ai été contrôlé, rien n’a été trouvé. C’est un long chemin, c’est une épreuve, je ne baisserai pas la tête pour quelque chose que je n’ai pas commis, je ne trahirai pas les Français », se défend-il.


« Vincent Bolloré fait honneur à l’économie française »


Aucune raison pour Nicolas Sarkozy de ne pas répondre favorablement à une interview au JDD. Au contraire. Pour l’ancien président, le rachat du groupe Lagardère par Vincent Bolloré et l’arrivée de Geoffroy Lejeune à la tête de la nouvelle formule de l’hebdomadaire dominical est une bonne nouvelle pour le journalisme. « Est-ce qu’on n’a pas le droit d’avoir un journal engagé en centre droit ? En France tout le monde n’est pas de gauche. Je suis pour le pluralisme », argumente-t-il. Geoffroy Lejeune est issu du journal d’extrême droite Valeurs actuelles.


« Je déplore les procès en sorcellerie pour le nouveau directeur du JDD ou le nouveau propriétaire du groupe Lagardère. [Vincent Bolloré] pour qui j’ai de l’affection, qui fait l’honneur de l’économie française », ajoute-t-il.


Source: 20 MINUTES

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