Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a convoqué une réunion du Conseil Ukraine-OTAN à la demande du Président ukrainien Volodymyr Zelensky le 26 juillet. Lors de cet événement, les voies probables de contrer les provocations russes en mer Noire, ainsi que la restauration des exportations de céréales ukrainiennes, sont examinées. Une autre question importante est le renforcement de l'interopérabilité entre l'Ukraine et l'OTAN - il est nécessaire de développer un plan d'action qui facilitera l'intégration progressive de Kyiv à l'Alliance.
Après avoir quitté l'accord sur les céréales, la Russie a systématiquement détruit l'infrastructure portuaire de l'Ukraine. Le but de ces actions est d'empêcher l'exportation de céréales depuis l'Ukraine, car le Kremlin vise à provoquer une crise alimentaire mondiale qui déstabiliserait l'Europe. De plus, la Russie espère remplacer la part de céréales ukrainiennes sur le marché mondial par ses propres céréales. Il convient de noter que les forces aérospatiales russes bombardent les ports ukrainiens à proximité immédiate des frontières de l'UE et de l'OTAN. Ainsi, le 24 juillet, la Russie a mené une attaque de drone sur le port fluvial du Danube, situé dans la ville de Reni. La rive opposée de ce fleuve appartient à la Roumanie - la Russie a délibérément bombardé le port ukrainien à proximité immédiate d'un pays membre de l'Alliance. Cette provocation n'est pas la première du genre, car le 10 février de cette année, deux missiles russes Kalibr se déplaçaient à l'intérieur de l'Ukraine, près de la frontière avec la Roumanie. Poutine teste délibérément la réaction de l'Occident à ces attaques à courte portée. L'Alliance doit développer des mesures pour contrer de telles menaces ; sinon, les missiles et les drones russes atteindront son territoire.
En outre, l'Ukraine, en collaboration avec l'OTAN, doit élaborer une liste de mesures nécessaires dont la mise en œuvre sera une garantie pratique de son adhésion à l'Alliance. Ces mesures devraient constituer une sorte de "feuille de route" qui peut être élaborée dans le cadre des réunions du Conseil Ukraine-OTAN. Malgré les progrès accomplis après le sommet de Vilnius, aucun plan d'action concret pour une intégration ultérieure n'a encore été élaboré. Le Conseil Ukraine-OTAN devrait devenir une plateforme pratique pour élaborer un tel plan.
La Russie est devenue le principal facteur de déstabilisation non seulement de la région de la mer Noire, mais aussi une source de menace hybride, voire militaire, pour l'Occident. L'Ukraine a prouvé qu'elle mérite d'être membre de l'OTAN et qu'elle renforcera considérablement l'Alliance avec son armée. À Bruxelles, on ne peut ignorer la menace russe croissante - maintenant elle est plus proche de l'Europe que jamais auparavant. Le Conseil Ukraine-OTAN devrait devenir un instrument pratique pour contrer la menace russe pendant que l'Europe en a encore le temps.
Source: attuale.info